Tahri : ''On n'est pas concerné par des concertations conspiratrices''
Le Porte-parole officiel de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a affirmé que la centrale syndicale n'est aucunement concernée par les concertations relatives à la formation d'un nouveau gouvernement, tant que l'actuel est en place.
Dans une déclaration accordée à l'agence Tunis Afrique Presse, Tahri a ajouté que la situation actuelle impose au mouvement Ennahda et à ses alliés de recourir à la loi, s'ils veulent renverser le gouvernement. Il faisait allusion à l'annonce du Conseil de la Choura d'Ennahda se rapportant au fait de charger son président, Rached Ghannouchi de mener des concertations avec le président de la République, les partis et les organisations nationales, en vue de former un nouveau gouvernement.
Tahri a estimé que l'isolement politique du mouvement Ennahda est la principale raison qui explique ses tentatives de renverser le gouvernement d'Elyès Fakhakh.
Selon lui, le recours de ce mouvement aux manœuvres tactiques augmentera son isolement. Il estime que ce parti cherche à mener des concertations sans fondement légal et en dehors de ce que permet la Constitution, appelant en même temps au respect de la légitimité.
Et d'ajouter que l'UGTT n'est pas concernée par des "concertations ambiguës" qui visent à renverser le gouvernement actuel, faisant savoir que la transparence recommande soit de retirer la confiance au gouvernement par l'intermédiaire du Parlement, soit de le maintenir et de l'aider à faire face aux défis économiques, sociaux et de sécurité.
Il a renouvelé la position de l'UGTT relative au refus d'un alignement servant des "agendas étrangers", soulignant que personne ne pourrait supporter la formation d'une "nouvelle troïka" en cas de renversement du gouvernement actuel. Il évoquait, en effet, une éventuelle alliance entre le Mouvement Ennahdha, Qalb Tounes et la coalition al-Karama, qui anéantirait l'expérience démocratique, d'après lui.
Rappelons que le président de la République, kaies saied a affirmé, ce lundi 13 juillet, qu'il ne participerait à aucune concertation, étant donné que le gouvernement actuel, dont le chef demeure Elyes Fakhfakh, disposait pleinement de ses prérogatives.